Composteur individuel

Pour valoriser ses déchets alimentaires directemment chez soi

Composteur en plastique ouvert. On distingue en bas le compost déjà mûr, prêt à amender le sol, et au dessus les déchets qui doivent encore se transformer.

Composteur en plastique ouvert. On distingue en bas le compost déjà mûr, prêt à amender le sol, et au dessus les déchets qui doivent encore se transformer.Un composteur en plastique ouvert. On distingue en bas le compost déjà mûr, prêt à amender le sol, et au dessus les déchets qui doivent encore se transformer. - Crédit photo : Grand Chambéry

Contenu vérifié le 15 mai 2024

Temps de lecture : 14 minutes

Pourquoi le compostage est important

Le compostage de proximité est un bon moyen de réduire la taille de ses poubelles tout en assurant un retour à la terre de certains de nos déchets de cuisine ou du jardin.

Environ 84 Kg de biodéchets sont produits par an et par habitant, soit un tiers de sa poubelle marron.

Simple à mettre en œuvre, efficace, peu coûteuse et peu émettrice de CO2, Grand Chambéry promeut cette technique qui permet de rendre chacun et chacune d’entre nous acteurs de notre consommation et de notre production de déchets.

Comment obtenir un composteur

Dans le cadre de sa politique de réduction des déchets, Grand Chambéry met à disposition gratuitement un composteur par foyer. 

Le composteur individuel existe en 2 modèles : en bois ou en plastique recyclé.

Pour obtenir un composteur, il est nécessaire :

  • Habiter l'agglomération Grand Chambéry.
  • S'inscrire
  • Ne faire qu'une demande par foyer.
  • Le jour de la distribution, venir avec un véhicule (coffre vide) et prévoir le chargement vous-même du composteur (15 - 30 Kg). Se faire accompagner le cas échéant.

Que doit-on composter ?

À volonté : 

  • Toutes les épluchures de légumes et de fruits 
  • Peaux d'agrumes
  • Coquilles d'oeufs broyés
  • Fleurs et plantes fanées (sans botte de terre)
  • Boîte d'oeuf découpée
  • Restes de repas et de pain 
  • Légumineuses
  • Céréales
  • Croûtes de fromage
  • Aliments périmés (sans emballage)
  • Marc de café, thé ou tisane en vrac
  • Sachets de thé ou tisane ou filtre à café (en papier sans étiquette)

À ne pas composter 
 

  • Les sacs et la vaisselle jetable (même dit compostable)
  • Litière et déjections animales
  • Les coquillages  (moules, huitres ...)
  • Papiers imprimés
  • Petites étiquettes en plastiques
  • Élastiques plastiques
  • Grosses branches

Les questions les plus fréquentes

L'installation et le fonctionnement du compostage

Le compostage est un processus de transformation des biodéchets (déchets alimentaires et déchets verts) par des êtres vivants en un amendement riche et naturel.

Ce mélange crée dans votre composteur un habitat favorable au développement de micro-organismes (bactéries, champignons et microscopiques) et d’une microfaune (vers, cloportes et autres insectes).
Ces différents organismes, hébergés et nourris, produisent en contrepartie un fertilisant comparable à de l’humus des forêts : le compost !

Le compostage permet de réduire et de valoriser mes déchets. En compostant mes déchets de cuisine, je réduis d’un tiers le poids de ma poubelle et limite ainsi le volume d’ordures ménagères incinérées. 

De plus, le compostage me permet de produire un engrais 100 % naturel. J’obtiens un amendement de qualité, riche, naturel et gratuit pour nourrir plantes, potager et espaces verts. 

Le composteur doit idéalement être installé près de la maison, dans un endroit facile d’accès.

Afin d’assurer des relations de bon voisinage, n’installez pas votre composteur  trop proche de la limite de votre terrain.

Choisissez un endroit plat, mi-ombre mi-soleil et installez le composteur directement sur le sol.

L’idéal serait de mélanger les 30 premiers centimètres à chaque apport de déchets. Pensez à aérer régulièrement, sans trop mélanger le fond du composteur. Il faut veiller à éviter les couches épaisses homogènes. Des outils existent pour faciliter l’aération (Brass’Compost, tige aératrice) mais une fourche suffit.

Bien sûr ! La chute des températures ralentit l'activité microbiologique de votre compost, mais le processus de décomposition reprendra aux beaux jours. Au printemps, ajoutez à votre compost des matières riches en carbone comme des feuilles mortes afin d’obtenir l’équilibre carbone/azote qui favorisera le travail efficace des micro-organismes.

Diversifier les apports en mélangeant produits secs et humides

Pour un bon compost, il est nécessaire de varier les déchets. Veillez à incorporer à la fois des déchets humides carbonés (fruits et légumes, restes de repas…) et des déchets secs azotés (tailles, broyat de bois, feuilles mortes, paille, essuie tout…)

Mélangez-les lors de votre apport dans le composteur.

Brassez régulièrement la matière dans votre composteur

Pour homogénéiser et aérer la matière, il faut brasser régulièrement à l’aide d’un outil adapté (brass’compost, fourche).

La fréquence idéale est d’une fois par semaine.

Contrôler l’humidité ; Ni trop sec, ni trop humide

Il est indispensable de maintenir le mélange ni trop sec ni trop humide. S’il est trop sec, les micro-organismes mourront et le processus s’arrêtera. S’il est trop humide, le compost pourrira et dégagera de mauvaises odeurs.  Le mélange doit être humide comme une éponge que l’on vient de presser.

Il est indispensable de maintenir le mélange ni trop sec ni trop humide. S’il est trop sec, les micro-organismes mourront et le processus s’arrêtera. S’il est trop humide, le compost pourrira et dégagera de mauvaises odeurs.  Le mélange doit être humide comme une éponge que l’on vient de presser.

Mon compost est-il trop humide ou trop sec ? Faites le test du poing :

  • Prenez une poignée de compost et serrez-la dans votre main : si du jus coule entre vos doigts, c'est qu'il est trop humide.
  • Ouvrez la main :
    • Si le compost ne s'agglomère pas en boule, qu'il s'effrite, c'est qu'il est trop sec ;
    • Si le compost se tient, en un matériau humide comme une éponge, c'est qu'il a la bonne humidité pour que le processus de compostage fonctionne.

Avec votre composteur, Grand Chambéry vous fournit un bioseau afin de pouvoir facilement déposer au fur et à mesure vos déchets de cuisine.

Il y a trois caractéristiques à étudier pour reconnaître un compost mûr :                  

  • la couleur : un compost mûr a une couleur brune ou noire selon les matières organiques utilisées pour sa fabrication ;
  • l'odeur : un compost mûr doit sentir l’«humus forestier», l'odeur des sous-bois ;
  • l'apparence : si vous reconnaissez encore des bouts de feuilles ou qu'il reste des morceaux d'épluchures dans votre compost, cela signifie que tout n'a pas été dégradé. Il faut patienter encore un peu.

Si les règles de base concernant l’humidité et l’aération sont respectées, le compost est habituellement prêt en 7 à 12 mois.

Des exemples pour utiliser le compost :

  • Pour le potager : étalez le compost au printemps avant de retourner la terre, ou à l’automne, ou éparpillez-le aux pieds des plantations.
  • Pour vos massifs de fleurs, haies et arbres fruitiers : éparpillez-le aux pieds.
  • Pour vos plantes en pot : incorporez-le à la terre lors du rempotage.

Il est conseillé de mélanger 1/3 de compost avec 2/3 de terre pour vos nouvelles plantations.

Les déchets à mettre (on non) dans le composteur

  • Déchets de cuisine :
    • épluchures et restes de fruits, légumes crus coupés, noyaux et coquilles de fruits
    • fritures, marc de café et sachets papiers de thé
    • fleurs et plantes fanées coupées
    • restes de pain en petits morceaux
    • coquilles d'oeufs écrasés
  • Déchets de maison :
    • essuie-tout et petits cartons
    • fleurs fanées et plantes d'intérieur
  • Déchets du jardin :
    • tonte de gazon (avec modération) et feuilles mortes
    • fleurs fanées et mauvaises herbes (non montées en graine)
    • broyat et copeaux de bois
    • taille de branches réduis en morceaux

  • Viandes et os
  • Poissons
  • Produits laitiers 
  • Huiles (gras)
  • Cendres de bois
  • Excréments d’animaux et litières
  • Plantes et feuillages malades ou montés en graines
  • Végétaux contenant des substances nocives au compostage (thuya, cyprès, laurier rose, feuilles de rhubarbe…)
  • Sacs de fruits et légumes en bioplastique

Oui, vous pouvez tout à fait composter les peaux d’agrumes et peaux de bananes. Pour les agrumes, pensez à les découper en petit morceaux pour une meilleure décomposition.

Oui, vous pouvez composter les légumes entiers abimés. Pensez simplement à les découper en petits morceaux pour une meilleure décomposition.

Il est possible de mettre les restes de tonte dans le composteur et il est préférable de le faire sécher précédemment.

Toutefois, il n’est pas recommandé de mettre toutes ces matières riches en azote dans le composteur. Laissez une partie de la tonte sur la pelouse, cela enrichira votre gazon.

Il est possible de mettre au compost les mauvaises herbes qui ne sont pas montées en graine. Attention toutefois aux mauvaises herbes qui se détruisent difficilement comme le chiendent, le liseron, le bouton d’or… qu’il est préférable d’éviter.

Il est préférable de recycler vos journaux et magazines en les déposant dans un bac dédié. Vous leur offrirez ainsi une seconde vie.

Les sacs en bioplastique portent parfois la mention « compostable » mais il est en réalité difficile de les composter dans un composteur domestique.  Ils sont en effet compostables en centre de compostage industriel.

Les nuisances possibles de mon composteur

Si votre tas de compost dégage de mauvaises odeurs, c’est le signe d’un manque d’air ou d’un déséquilibre entre les matières riches en carbone et celles riches en azote. Ajoutez donc des feuilles mortes, de la paille ou du broyat de bois et brassez le compost.

Si votre compost est trop humide, laissez le couvercle ouvert par journées ensoleillées.

Les mouches ne sont pas utiles au processus de compostage. Pour vous en débarrasser, aérez votre compost et recouvrez votre tas de matières brunes riches en carbone.

La présence de fourmis dans le composteur est un signe que le tas de compost est trop sec ou qu'il contient trop de matières riches en carbone. Vérifier d'abord que votre compost ne manque pas d'eau. Si c’est le cas, arrosez le ou laisser le couvercle ouvert un jour de pluie.

Sinon, assurez-vous de rétablir l'équilibre entre les matières en ajoutant des matières riches en azote.

N’introduisez pas de viande, poissons, laitages ou de pain dans votre composteur. Mélangez après chaque apport.

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