Territoire durable

Engager comme d’autres pays la transition vers un autre modèle de société.

Un paysage de montagne avec quelques maisons dispersées

Un paysage de montagne avec quelques maisons disperséesPaysage des Bauges - Crédit photo : Didier Gourbin pour Grand Chambéry

Contenu vérifié le 11 septembre 2023

Temps de lecture : 13 minutes

Fortement dépendante aux énergies fossiles et à l’électricité d’origine nucléaire, la France a engagé comme d’autres pays la transition vers un autre modèle de société, plus sobre et moins consommateur de ressources, pour aujourd’hui et pour les générations futures.

Au-delà des politiques publiques, les citoyens se déclarent prêts à faire évoluer leurs habitudes de transport, d’alimentation, de chauffage ou de gestion des déchets pour un environnement durablement préservé.

Il y a là un double enjeu pour notre territoire : conserver un cadre de vie d’une grande qualité, facteur de santé et de bien-être et saisir les opportunités de la transition énergétique pour dynamiser le développement économique de notre territoire.

Les idées phares

  • En 2050 : la consommation énergétique de l’agglomération sera à 50 % d'origine renouvelable.
  • Les camions en transit sur les trains plutôt que sur les routes au coeur de nos agglomérations.
  • La préservation des terres agricoles et la qualification du foncier : grande cause d'agglomération.
  • Des coopératives d’habitants pour la production d’énergie renouvelable.
  • L’affirmation de nouvelles sources d’énergies au bénéfice de notre territoire : la concrétisation du projet B'Eeau Lac et le déploiement de la filière hydrogène/énergie (Zéro émission Valley).

Les objectifs

L’agglomération doit s’engager résolument dans cette voie non seulement parce qu’elle souhaite faire le choix d’un modèle de développement différent, porteur de développement économique, mais également parce qu’elle assume, au même titre que toutes les collectivités de France, une responsabilité face au défi climatique, écologique et social.

Grand Chambéry et ses partenaires sont déjà mobilisés sur ces questions. Il nous faut amplifier encore notre action (Territoire à Énergie Positive) et en faire un axe de travail ambitieux et transversal.

La maîtrise et la réduction des consommations énergétiques dans le bâti ancien et nouveau

Si les normes existent, il reste encore beaucoup à faire. La Savoie est leader dans le développement des énergies renouvelables et du solaire en particulier. L’agglomération Grand Chambéry doit accroître encore sa participation à ce développement vertueux et responsable. La densification et la requalification du bâti existant sont également des objectifs à poursuivre pour économiser l’énergie et le foncier au même titre que le mixte énergétique.

L’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique

L’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l’agglomération au travers des ressources et technologies innovantes et locales (bois, solaire, méthanisation). Les ressources et le dynamisme des Parcs naturels régionaux seront prioritairement mobilisés. Les outils numériques, le financement participatif et l’action collective comme les coopératives de production devront accompagner cette transition énergétique

Le développement et le déploiement de nouvelles sources d'énergies

Le projet B'Eeau Lac consistant à puiser l'eau du Lac du Bourget permettant de produire de l'énergie locale renouvelable et ainsi alimenter en chaud et en froid les entreprises, logements et aménagements collectifs doit être concrétisé.

Quant à l'hydrogène énergie, notre territoire doit être leader afin de permettre la structuration de la filière via la recherche (CEA/INES) en passant par la formation (Technopolis), les entreprises jusqu'au déploiement de stations hydrogène énergie pour toutes formes de mobilités (vélos, voitures, navettes autonomes en site propre…).

L’adaptation de la ville, du territoire au changement climatique

Il doit être intégré aux projets d’aménagement et aux modèles économiques des activités qui en dépendent.

L’aménagement de l’agglomération devra notamment promouvoir une utilisation maîtrisée de l’eau (structurer l’approvisionnement en eau potable, réduire les pressions sur la ressource…), poursuivre la mise à niveau des équipements d’assainissement collectifs, encourager l’utilisation de nouveaux matériaux adaptés dans les aménagements urbains, prévoir la création d’un réseau d’espaces “fraîcheurs“ au cœur de la ville et d'une trame verte, sans oublier le renforcement entre le bas et les hauts de notre espace de vie.

L’agglomération valorise aujourd’hui plus de 96% de ses déchets.

Au-delà de la gestion même des déchets pour laquelle notre agglomération a fortement investi, il s’agit de participer à la révolution des esprits et des comportements pour réduire les déchets à la source et poursuivre encore cette valorisation, faire du déchet une véritable ressource, et, progressivement, parvenir à le faire disparaître à la source.

La valorisation des déchets de toute nature

Partant de la collecte des déchets organiques, le (bio) compostage et la méthanisation devront être développés au profit de la collectivité (écoles, équipements… ), des habitants, des agriculteurs…

La sensibilisation et la communication sur le tri des déchets, sur leur valorisation, sur toutes les initiatives citoyennes seront amplifiées.

Le développement de l'écologie industrielle

La démarche “Territoire zéro déchets zéro gaspillage“ engagée par l’agglomération devra être amplifiée. Toutes les formes de coopération devront être expérimentées pour que les déchets de certaines entreprises deviennent les ressources des autres ou qu’ils soient intégrés dans des filières de recyclage

La sobriété des consommateurs et des entreprises

Elle doit devenir un vecteur prioritaire de la diminution des déchets, de la consommation des ressources et de l’énergie. Cet objectif nécessite que l’on devienne plus acteur de notre consommation. Réduire les déchets à la source par de nouvelles méthodes d’éco-conception, par une consommation moins ou (non conditionnée) sont des pistes à encourager.

La cluse de Chambéry, comme les autres territoires du Sillon Alpin, est particulièrement sensible à la pollution atmosphérique. Avec des zones urbanisées denses et en fond de vallée, des voiries très fréquentées et une présence industrielle importante, les sources de pollution sont nombreuses et variées.

Le relief et les conditions météorologiques constituent des facteurs aggravants, favorisant l’accumulation des polluants. Outre la qualité de vie, c’est bien d’un enjeu de santé publique dont il s’agit. Si une part de cette pollution est imputable au flux de transit sur lequel l’agglomération peut difficilement influer, une autre part, importante, provient des activités du territoire et de nos propres modes de vie sur lesquels nous devons continuer à agir.

La diminution de la part des déplacements carbonés

La diminution de la part des déplacements carbonés notamment dans les zones denses. Les modes de déplacements piéton, électrique, vélo et rail devront être encouragés pour les déplacements personnels et professionnels. De nouveaux modes de transport, par câble notamment, seront étudiés et expérimentés.

En lien avec d’autres collectivités territoriales, l’agglomération devra également favoriser le transfert du transport fret en transit vers des solutions ferroviaires.

La réduction des émissions de polluants et des particules fines

L’accompagnement au transfert vers des technologies plus performantes de production de chaleur et le respect des règles relatives aux sources ou actions générant la production de polluants ou de particules fines, qu’elles soient d’origine industrielle ou individuelle, font partie des moyens pour atteindre cet objectif.

La préservation des espaces naturels et la confortation de la trame Verte et Bleue

Ils jouent un rôle important dans le processus d'épuration de l’air, dans la préservation de la biodiversité mais également dans la qualité de nos paysages, de nos espaces naturels, ruraux et urbains.

Les préserver c’est aussi conforter le lien entre les habitants et les milieux naturels.

Notre territoire dispose de ressources naturelles extraordinaires : l’eau, les massifs forestiers, les paysages remarquables. Tout ce capital reste fragile. Les pressions exercées par notre développement sont réelles et leurs impacts peuvent être irréversibles.

Nous sommes dépositaires de ces richesses. Il nous faut les préserver et les valoriser dans un souci d’équilibre et de responsabilité.

Une exploitation raisonnée des ressources forestières

Du fait d’une limite du potentiel forestier, le développement de la filière bois-énergie doit se faire dans un équilibre et une complémentarité avec les autres usages de la ressource bois

La maîtrise de la consommation et de l’usage de l’eau.

 L’eau est une ressource précieuse et partagée. Sa meilleure mobilisation avec la récupération des eaux de pluies par exemple, son observation, avec les grands réservoirs naturels que sont les Massifs des Bauges et de Chartreuse, et sa consommation plus économe seront des objectifs à atteindre.

Le foncier, une grande cause “d’agglomération“

Le foncier est une ressource rare et très recherchée pour les activités économiques et l’habitat. Le transfert de son utilisation agricole vers d’autres usages comporte des risques d’irréversibilité.

Si tel était le cas, le territoire perdrait de son potentiel naturel et agricole, et par extension, de sa qualité de vie et de son attractivité. Sa préservation doit être un objectif au cœur de nos réflexions d’aménagement.

Le développement de la connaissance du territoire et sa diffusion

Mieux connaître c’est une garantie pour mieux préserver.

Les Parcs naturels régionaux jouent et joueront un rôle majeur dans cette éducation et la création de ce lien à notre territoire. Cette connaissance constitue également une voie pour trouver une meilleure reconnaissance et une plus grande harmonie entre les différents usages du territoire : agriculture, urbanisme, espaces naturels et forestiers…

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