Inauguration des travaux de protection de la ressource en eau potable et de sécurisation de sa distribution

Les puits des Îles et de Joppet fournissent respectivement 21% et 18% de l’eau potable consommée par les habitants de Grand Chambéry. Des « périmètres de protection » ont été mis en place pour s’assurer de la qualité de leurs eaux et les protéger d’éventuelles pollutions de nature à rendre l’eau impropre à la consommation.

Grand Chambéry surveille ainsi plusieurs kilomètres de canalisations d’eaux usées qui se trouvent au sein des périmètres de protection afin de garantir leur étanchéité. Dans ce cadre, l’Agglomération a réalisé des travaux de rénovation des collecteurs d’eaux usées, c’est-à-dire des canalisations chargées d’acheminer les eaux usées jusqu’aux stations d’épurations, en trois phases :

• Phase 1 (janvier-août 2022) : rénovation de 2 600m de réseaux dans le périmètre du puits des Îles ;
• Phase 2 (février-avril 2022) : rénovation de 380m dans le périmètre du puits de Joppet (rue de Gonrat à Bassens) ;
• Phase 3 (mai 2023-janvier 2024) : rénovation de 1 180m de réseau dans le périmètre du puits de Joppet (rues adjacentes).

Il s’agissait notamment de réparer l’intérieur des canalisations, de poser de nouveaux tuyaux d’assainissement ou encore de reprendre l’étanchéité des regards de visite et des branchements. Cestravaux intervenant dans le secteur urbain, la technique de réhabilitation par chemisage, c’est-à-dire sans tranchée, a été privilégiée pour optimiser les coûts des travaux et limiter la gêne pour les habitants.

Cette campagne de réhabilitation a permis d’améliorer l’étanchéité du réseau d’assainissement pour réduire le risque de fuite et d’infiltration d’eaux polluées dans le sol à proximité des puits des Îles et de Joppet.

Le montant des travaux s’élève à 2,295M€ HT, financés à hauteur de 1,175 M€ par Grand Chambéry et 1,119 M€ par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse.

Grand Chambéry a également réalisé des travaux visant à assurer la restitution d’une partie de la ressource en eau au milieu naturel du massif de l’Épine tout en sécurisant la distribution de l’eau potable à La Motte-Servolex.

Le Plan de gestion de la ressource en eau (PGRE), document rassemblant les différentes règles visant à garantir l’équilibre entre la quantité d’eau prélevée et la ressource disponible, piloté par le CISALB, prévoit en effet la mise en œuvre de « débits réservés ». Il s’agit du débit minimal d’eau qui doit être restitué au milieu naturel pour garantir la permanence de la vie, la circulation et la reproduction des espèces, notamment en période de basses eaux. Or, en période de sécheresse, la restitution du débit réservé au milieu naturel peut créer une tension sur la distribution de l’eau dans certains secteurs. Grand Chambéry réalise ainsi des installations capables d’assurer une distribution de secours pour les secteurs qui ne pourraient plus être alimentés par les sources en cas de sécheresse.

Les travaux sont prévus en trois phases, dont deux ont déjà été réalisées :

• Phase 1 (en 2020) : renforcement de la capacité de stockage en eau du réservoir de Challot, création d’une seconde cuve de 500m3, renforcement de la station de pompage du réservoir de la Bataillarde alimentant le réservoir de Challot, renforcement de la station de pompage du réservoir de Chamoux alimentant le réservoir de la Bataillarde ;
• Phase 2 (mars 2021 – novembre 2022) : renforcement de la conduite existante entre le réservoir de la Bataillarde et le suppresseur du Noiray (3,7 km de réseaux), renforcement du surpresseur du Noiray alimentant le réservoir des Creux et renforcement de la station de pompage des Creux pour appliquer les consignes de restitution aux sources des Creux, des Fées et des 3 Murgiers.

La dernière phase débutera en 2025 et permettra d’appliquer les consignes de restitution des sources du lard, Pierre Rouge et Saint-Martin.

Ces travaux permettront d’assurer la distribution en eau potable des habitants, notamment dans le secteur à forte demande du Tremblay, en cas d’insuffisance des sources sur place, et, dans une optique de préservation de l’environnement, de maintenir un niveau d’eau nécessaire à la vie aquatique dans les sources.

D’un montant de 2,918 M€, ils sont financés à hauteur de 1,926 M€ par Grand Chambéry et 992 500 € par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse.